Comment prévenir le manque de lumière en hiver

En de début d’hiver, les jours deviennent plus courts. La lumière du jour est pourtant bonne pour notre santé (et notre moral !)… Alors, comment on fait ? Petit guide de survie…

Il fait noir quand vous quittez la maison, et bien souvent, le soleil est déjà couché à la fin de la journée, au moment de rentrer. On n’y peut rien : c’est l’inclinaison de l’axe de la terre qui est en cause. Celle-ci implique une exposition variable au soleil selon les saisons. En été, un hémisphère du globe est plus exposé au soleil, l’autre moins. On échange en hiver. Au printemps et en automne, les deux hémisphères profitent des rayons à égalité.

Sous nos latitude, le soleil monte jusqu’au solstice d’été en juin (le 21). On fait alors des réserves de lumière, de chaleur, on se sent souvent plein d’énergie à ce moment de l’année. Le soleil redescend ensuite jusqu’au jour le plus court, le 21 décembre. Entre septembre et décembre, on perd chaque soir 4 minutes de soleil.

Pourquoi avons-nous tant besoin de la lumière du jour ?

La lumière du jour est absorbée dans l’organisme grâce à l’œil qui, relié au cerveau, lui envoie l’information “jour” ou “nuit”. C’est ainsi que se régule notre horloge interne. Selon l’information reçue, le corps va sécréter certaines hormones en journée, impliquée dans l’activité physique et cérébrale, d’autres la nuit, qui favorisent l’endormissement et le sommeil.

Pas étonnant, donc, que les variations de luminosité jouent sur notre état général ! Nous suivons donc les cycles saisonniers, qui ont un effet sur nos réponses cognitives, notre sommeil, notre humeur… Chaque personne a tout de même une sensibilité différente.

Ne pas voir le jour ne nous met pas simplement « de mauvais poil ». Baisse de motivation, fatigue et irritabilité peuvent aussi faire leur apparition et nuire à notre performance au travail et à nos relations sociales.  Côté moral, la dépression saisonnière est un état qui réclame une vigilance toute particulière. On considère qu’on est dans le spectre de la dépression saisonnière ou du TAS (trouble affectif saisonnier) si certaines conditions sont réunies : d’une part, si au moins deux épisodes majeurs et consécutifs de dépression sont survenus en automne ou en hiver pour disparaître au printemps ; d’autre part si des symptômes tels que la fatigue en pleine journée, un grand besoin de sommeil frôlant l’hypersomnie, un appétit vorace, notamment pour les aliments sucrés et une prise de poids.

En Europe, on considère que 5% de la population est touchée (majoritairement des femmes). Plus on s’éloigne de l’équateur, plus les taux augmentent pour se rapprocher de 9% dans certains pays nordiques.

Attention les os !

En plus de jouer sur notre énergie et notre moral, le soleil a également un impact sur notre squelette et notre système immunitaire. C’est grâce à lui qu’on peut recharger nos batteries en vitamine D. Elle est indispensable à la solidité de nos os et au bon fonctionnement de notre immunité.

Let the sunshine in : quelques astuces pour prévenir le manque de lumière

Comment optimiser votre exposition au soleil en hiver ? Une petite balade quotidienne, par exemple à l’heure du déjeuner, peut vous y aider. À cette heure, le soleil est au zénith, et même s’il est caché par les nuages, ses rayons vous réchaufferont quand même le moral ! En cas de dépression avérée, un médecin peut envisager de vous prescrire des séances de luminothérapie.

Vous en voulez encore ? Un peu de sport, si possible en extérieur, stimulera les rythmes veille / sommeil, vous aidera à vaincre l’état dépressif et à maintenir votre poids.

Malgré la fatigue, les grasses matinées sont tout de même à éviter, au risque de dérégler encore un peu plus l’horloge interne. En effet, le sommeil du matin joue un rôle dans la sécrétion de cortisol, d’où la sensation de fatigue après avoir « trop » dormi.

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