RSE - Tendances

On la réduit souvent à ses préoccupations environnementales ou on la soupçonne de green washing, mais au fond, qu’est-ce que la RSE (responsabilité sociétale des entreprises) en 2016 ?

La RSE est une démarche transversale de l’entreprise qui touche de nombreux domaines. Pour répondre aux enjeux environnementaux, et sociaux majeurs du monde actuel, les entreprises, engagées dans cette voie s’efforcent de proposer des solutions alternatives afin de bâtir des modèles plus responsables, en tenant compte de l’impact de leurs activités et de leurs interactions avec les autres acteurs, appelés également « parties prenantes » : fournisseurs, prestataires, collaborateurs, partenaires publics, clients…

La notion de responsabilité sociétale des entreprises est étroitement liée aux questions environnementales. La notion est née dès les années 60 dans la littérature anglo-américaine consacrée aux entreprises, suite aux premières prises de position d’associations écologistes et humanitaires. Il s’agit pourtant de la déclinaison, en entreprise, du concept de développement durable, qui comprend également un volet social important.

En 2011, la Commission européenne définit la RSE comme « l’intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes. » (source) Elle est d’ailleurs, depuis les années 2000, envisagée comme un des moyens qu permettra à l’Union Européenne

La RSE est tout sauf une mode médiatique ou une lubie managériale : elle s’inscrit dans des pratiques concrètes qui produisent des résultats, tandis qu’elle se doit d’être économiquement viable. Il convient de demeurer vigilant, car le green washing n’est pas loin : cette tentation de la communication publicitaire de s’approprier le sujet pour donner une image en phase avec les préoccupations des citoyens / consommateurs est le revers de la médaille. Cette crainte est toute légitime, quand on sait que 91% des personnes interrogées par le baromètre Malakoff Mederic-ORSE (observatoire de la responsabilité des entreprises) citent la communication comme objectif numéro 1. Il est suivi de la volonté de répondre à des enjeux sociaux (88%), la préservation de l’environnement (84%), l’amélioration de la performance (86%), et le respect de la règlementation (81%).

L’étude, citée par le site de référence Novethic note également une meilleure intégration du département en charge de la RSE dans l’entreprise, ainsi qu’une hausse des effectifs liés à cette fonction.

La RSE connaît aussi ses tendances, et Novethic prédit, pour 2016, une émergence des sujets liés à la santé : « Pour 66% des entreprises interrogées, les dirigeants estiment que les actions en faveur de la santé et de la sécurité au travail améliorent les performances économiques de l’entreprise. Près de 70% mentionnent d’ailleurs l’existence de dispositifs internes (diagnostics sur les accidents du travail, l’absentéisme, les maladies professionnelles, baromètre et bilan social, etc.) en faveur de la santé / sécurité / qualité de vie au travail (QVT) pour leurs salariés.  »

Sur ces sujets, la décision appartient souvent aux RH ou aux représentants du personnel (par le biais des CHSCT, par exemple).

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