Semaine européenne de la mobilité 2016

Environnement, économie, qualité de vie… entre autres ! Les enjeux liés à la mobilité sont multiples, tant pour les particuliers que pour les entreprises et collectivités. Du 16 au 22 septembre 2016, c’est la Semaine Européenne de la Mobilité !

La voiture individuelle, telle qu’on la connaît depuis des décennies, c’est fini ? Le coût du carburant et de l’entretien, les encombrements routiers, ou encore les préoccupations environnementales de plus en plus présentes, annoncent depuis quelques années un véritable bouleversement des habitudes en matière de déplacements ! En ville comme à la campagne, à échelle individuelle ou sociétale, la mobilité se doit d’être aujourd’hui durable, intelligente et performante ! Transports en communs, covoiturage, vélos en libre service, et même ramassage scolaire à pieds sont autant de solutions qui se développent aujourd’hui. La mobilité se réinvente pour s’adapter aux besoins des utilisateurs d’aujourd’hui… et de demain ! Au-delà de l’aspect environnemental, le plus souvent évoqué, on a tous à y gagner !

Moins de voiture, plus de pouvoir d’achat !

De son prix d’achat aux frais d’assurance, du stationnement à l’entretien, sans oublier le carburant, posséder une voiture coûte cher ! Vous êtes régulièrement coincé dans les bouchons ? C’est double peine pour vous, puisque des encombrements importants peuvent augmenter vos dépenses liées à la conduite de 50% ! D’autres dépenses sont également engendrées par les voitures, même s’ils ne sont pas directement visibles dans le budget des conducteurs. C’est le cas des coûts externes qu’impliquent les polluants et les émissions de bruit, l’utilisation de l’espace public ou encore par les accidents. En 2012, une étude belge a même estimé qu’un bruxellois qui remplaçait sa voiture par un vélo est susceptible d’économiser 2853€ par an, sans même inclure le prix d’achat du véhicule ! (Source : Transport & Mobility Leuven, 2012, Impact et potentiel de l’usage du vélo sur l’économie et l’emploi en Région de Bruxelles-Capitale. Les effets directs et indirects de l’usage du vélo en 2002, 2012 et 2020, pour le Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale.)

À vélo comme à pied, se bouger c’est la santé !

L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) recommande un minimum de 150 minutes d’activité physique par semaine. Se rendre à pied à l’arrêt de bus ou prendre le vélo pour les petits trajets, c’est déjà un début, dans une vie de sédentaire. Une activité physique régulière augmente l’espérance de vie de 1,5 an en moyenne pour les femmes de de 1,4 an pour les hommes. (Source : projet SWITCH).

Du temps pour vous !

Le nerf de la guerre, ce sont bien souvent les temps de trajet, fortement rallongés en raison des encombrements routiers subis par nombre de citadins. Les automobilistes français ont perdu en moyenne 28 heures dans les bouchons en 2015 ! Dans une grande ville comme Londres, cette moyenne atteint 101 heures (Source : INRIX) ! Pourtant, il est parfois plus rapide d’utiliser les transports en commun, le vélo, voire même de marcher, plutôt que de prendre sa voiture !  Quelques pages de lecture dans le bus, un peu d’activité physique tout en prenant l’air… c’est de la qualité de vie en bonus, en plus des économies de carburant et du gain de temps ! Ça vaut le coup de tester, non ?

Favoriser l’économie locale et le commerce de proximité

L’abandon de la voiture, un danger pour l’économie ? Cette idée reçue n’a pourtant pas lieu d’être, à en croire l’étude menée en 2003 par la Fédération française des cyclistes et le CNRS, avec le soutien du gouvernement français. Il s’avère en fait que les automobilistes sont ceux qui dépensent le moins, par rapport aux individus qui utilisent d’autres moyens de transport ! Les piétons, les cyclistes et les usagers des transports publics sont également les plus fidèles aux commerces de proximité.

(Source : Fubicy and ADEME, 2003, ‘Piétons et cyclistes dynamisent les commerces de centre-ville et de proximité’, study led by Fubicy, with the cooperation of ADEME. Dossier du vélo urbain n°6, August 2003 – publication Ademe n°4841)

Des bénéfices à échelle globale

Le développement de modes de transport alternatifs à la voiture individuelle est également une aubaine économique. En effet, il permet l’émergence de nouveaux marchés dynamiques ! Par exemple, selon l’ECF (European Cyclists’ Federation), le vélo employait dans l’UE en 2014 plus de 650 000 personnes. Le secteur de la mobilité partagée a également connu un essor considérable ces dernières années, avec 20 à 30% de croissance attendus par an entre 2013 et 2020. On assiste aussi au développement de marchés tels que celui des transports intelligents, le déeloppement d’applications pour smartphones apportant des solutions de mobilité, ou encore des véhicules électriques… À la clef : une manne de croissance et d’emploi, des dépenses de santé en réduction, la pollution de l’air diminuée !

Sur le même sujet