Bonnes résolutions au bureau

Ne plus procrastiner, être plus organisé, ranger son bureau chaque soir avant de partir, ne plus grignoter de barres chocolatées… Au bureau aussi, on est tenté de prendre de bonnes résolutions pour la nouvelle année. Et si, pour une fois, on s’y tenait ?

Chaque année, c’est la même chose : on est plein de bonne volonté et de motivation, on se le promet très fort aux douze coups de minuit (ou au retour au travail après les fêtes) : « Cette année, je n’arrive plus en retard / ne procrastine plus / range mon bureau au fur et à mesure... » (rayez la mention inutile). Et pourtant, après à peine quelques jours, on craque, et nos vieilles habitudes reprennent le dessus, enfouissant nos bonnes résolutions au fond d’un tiroir !

Avant toute chose, pour tenir bon, il est important de prendre en considération le fonctionnement de notre cerveau. Selon Gretchen Rubin, auteure de Ma vie en mieux, 45% de nos faits et gestes relèvent de l’habitude. En d’autres termes, presque la moitié du temps, notre cerveau est en pilote automatique : difficile de le reconfigurer, les habitudes ont cette fâcheuse tendance à vouloir reprendre le dessus !

L’autre facteur d’échec concerne le choix des bonnes résolutions. Le psychologue britannique Richard Wiseman s’est penché sur le sujet au cours d’une étude réalisée en 2007 pour l’université de Bristol auprès de 3000 personnes. Sa conclusion devrait vous réconforter : 88% des bonnes résolutions ne sont pas tenues sur la durée. Pourquoi ? Parce qu’elles sont, le plus souvent, prises de façon impulsive et non à partir d’une envie réelle, d’un profond désir de changement, d’une démarche individuelle mûrement réfléchie. Elles auraient même un effet pervers : plutôt que de nous pousser à nous améliorer, ces résolutions mal formulées, donc non tenues, ont tendance à faire peser sur nos épaules une certaine culpabilité et atteignent notre estime de soi.

Bien choisir ses bonnes résolutions

Vous l’aurez compris, il s’agit là du point crucial qui conditionne votre capacité à réussir, ou non, à tenir vos bonnes résolutions !

Avant de prendre une résolution, efforcez-vous de vous questionner sur les motivations profondes de votre envie de changement. Votre motivation doit être personnelle et non dictées par des considérations sociales auxquelles vous souhaiteriez vous conformer. Par exemple, un désir de changement professionnel peut dissimuler un besoin de reconnaissance. Peut-être pourrait-il être comblé d’une autre façon ?

Michelle Jean-Baptiste, auteure, conférencière et chroniqueuse, conseille de penser « SMART » : Simple, Mesurable, Ambitieux, Réaliste et Temporel. Ne vous éparpillez pas en prenant de trop nombreuses résolutions vouées à l’échec : « Pas plus de trois, qu’on place sur un podium. Celle qu’on fera en premier, puis l’autre que l’on commencera ensuite et la dernière. Sinon on ne tient pas« , préconise-t’elle..

Attention à ne pas lier votre bonne résolution avec un but. Reprendre le sport dans le but de participer à un marathon, c’est prendre le risque de ne plus chausser ses baskets une fois ce but atteint. Encore une fois, il s’agit de mettre en place de nouvelles habitudes.

En pratique

Vous avez vos résolutions ? Pour maximiser vos chances de les tenir, n’hésitez pas à mettre en place un plan d’action qui détaillera les étapes à franchir. Prenez bien en considération le temps dont vous disposez.

Quelques « trucs » qui peuvent vous aider :

  • Laissez-vous des notes d’encouragement : dans votre agenda, sur votre écran d’ordinateur, dans votre voiture…
  • Parlez en autour de vous : c’est le meilleur moyen d’avoir, là aussi, des encouragements et du soutien.
  • Tenez un journal de bord.
  • Accordez-vous des récompenses, et efforcez vous de ne pas culpabiliser si vous flanchez.

Allez, cette année, c’est la bonne !

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