Mieux consommer, c’est aussi limiter le gaspillage et les déchets alimentaires. Du caddie à l’assiette, quelques gestes simples pour faire la chasse au gâchis ! Prêts à relever le défi ?
Le Sénat français a adopté, en février dernier, une loi visant à anéantir le gaspillage alimentaire des supermarchés. Plébiscitée depuis de nombreuses années, celle-ci ne concernerait pourtant que les grandes surfaces, qui représentent aujourd’hui seulement 5 % du gaspillage alimentaire en France. Encourageant, mais insuffisant : en effet, plus de 10 millions de tonnes de déchets alimentaires sont produits dans l’Hexagone chaque année, dont 6,5 millions par les foyers, 2,3 par la distribution et 1,5 par la restauration. Plus préoccupant encore : 1,2 millions de tonnes de nourriture encore consommable finissent directement à la poubelle, soit 20 kg par personne et par an. Dommage pour la planète… et pour le portefeuille !
À la source : les courses !
La première étape de gaspillage alimentaire par les ménages : les courses ! Quelques idées à adopter ?
- Vérifier les dates de consommation est le premier conseil à suivre. Cela coule de source ? On a pourtant tendance à l’oublier lorsqu’on est pressé !
- Faire les courses plus souvent, si c’est possible, permet d’adapter ses achats aux besoins quotidiens.
- Vous pouvez aussi tenter de planifier vos menus : ainsi, vous n’achetez que ce dont vous avez besoin.
- Aller faire les courses le ventre vide est souvent synonyme de caddie trop chargé au moment de passer en caisse… le syndrome des yeux plus gros que le ventre, en somme ! Choisissez le bon moment…
- Soyez attentifs au format de conditionnement. Vous êtes nombreux à la maison ? Misez sur les formats familiaux. En revanche si vous êtes seul ou à deux, mieux vaut acheter en plus petite quantité que de finir par jeter la moitié des produits…
- Privilégier les produits à la découpe : ainsi, vous achetez la quantité exacte désirée.
- Présents depuis longtemps dans le circuit bio, les produits en vrac font leur apparition dans les supermarchés, mais aussi dans des magasins spécialisés. Là aussi, vous n’achetez que le nécessaire (et limitez les déchets d’emballage par la même occasion !)
- Attention aux promotions : souvent, elles concernent des achats en quantité, ce qui ne se révèle intéressant que si vous avez les conditions de stockage et l’espace suffisant.
De l’art d’accomoder… les déchets !
Épluchures, cosses ou fanes des légumes, pelures ou trognons des fruits, croûtes de fromage, peaux de viandes et poissons… et si vous les cuisiniez plutôt que de les jeter ?
À savoir avant de se lancer : si vous souhaitez consommer leurs épluchures, les fruits et légumes doivent être parfaitement rincés, issus de l’agriculture raisonnée ou bio (voir notre article).
L’épluchure la plus consommée est bien sûr le zeste des agrumes, qui parfume agréablement préparations salées et desserts. Mais les fruits à pépins (pommes, poires, coings…) ne sont pas en reste : leur peau peut servir à la préparation d’infusions, de gelées… ou de chips originales !
Les épluchures de pommes de terre peuvent quant à elles être consommées gratinées, farcies, en tourte ou, là encore, en chips.
Enfin, cosses et tiges se consomment idéalement en soupes, veloutés, en purées ou légumes d’accompagnement, tout comme les fanes, que vous pouvez tester en salades ou pestos !
Restes : rien ne se perd, (presque) tout se transforme !
Laissez parler votre inspiration et votre imagination : ce sont vos meilleures armes dans votre croisade contre le gaspillage… Ou cherchez l’inspiration sur Internet : de nombreux sites et blogs vous aideront ! Une sauce béchamel et une poignée de fromage râpté sur un reste de légumes, le tout passé au four, et voilà un délicieux gratin ! Un appareil à quiche transformera vos restes en une tarte salée inédite. Crumbles, boulettes, cakes, soupes… la créativité est au fond du frigo !
Les restes de viande s’acomodent parfaitement en hachis parmentier, tomates farcies ou feuilletés, Les restes de poisson peuvent se cuisiner en gratin ou croquettes.