Alexandra, qui produit d’incroyables clémentines et de délicieuses oranges, a accueilli toute l’équipe des Paniers de Léa sur son exploitation près de Valencia, en Espagne ! L’occasion de découvrir sa façon de travailler, dans une démarche d’agriculture raisonnée.

C’est une belle délégation qui accueille l’équipe des Paniers de Léa sur la place du village de Faura, dans la campagne de la région de Valencia, en Espagne. Alexandra, notre productrice espagnole préférée, nous présente ses parents, avec qui elle travaille, son mari, ainsi que Mela, responable qualité depuis une vingtaine d’années. Cela fait plus d’un siècle que la famille d’Alexandra cultive ses agrumes, d’une qualité incomparable, dans cette région au climat optimal. En effet, 80% de la production européenne de clémentines est issue de ce territoire !

C’est parti pour un tour des vergers, dans lesquels nous (re)découvrons les différentes variétés cultivées par Alexandra. De mi octobre à mai, les clémentines et oranges se suivent et ne se ressemblent pas ! Aux Clemenules, d’octobre à décembre, succèdent les Clemenvillas en décembre et janvier. La récolte des premières commence d’ici quelques jours, tandis que les secondes prennent déjà de belles couleurs. Elles sont suivies par les oranges Sanguinelli et Navel Late de février à mai, et enfin l’orange Valencia Late, d’avril à juillet. Pour le moment, elles sont encore petites et toutes vertes !

Leur point commun ? Elles sont toutes cultivées dans le respect de l’environnement, cueillies à la main et à maturité, non traitées après la récolte. « Tous nos clients sont très exigeants et cherchent des fruits très haut de gamme« , confie Alexandra. Et pour cause ! Parmi eux, elle compte de prestigieux établissements comme La Grande Épicerie de Paris, Rob The Gourmet’s Market à Bruxelles, Sánchez Romero à Madrid, et d’autres primeurs en France, Allemagne et Norvège.

Le choix d’Alexandra

C’est avec passion et audace que la famille a fait le choix d’une agriculture raisonnée, en dépit des standards imposées par la grande distribution. « C’est l’apparence qui prime sur le goût, pour les supermarchés », nous explique Francesca, la mère d’Alexandra. Uniformément orange et bien brillantes : voilà ce qui est attendu sur les étals. Certaines variétés sont boudées par la grande distribution pour cette raison, comme l’orange Navel Late. Sa peau fine et délicate a tendance à se tacher. En cause, les épines dans les arbres, qui viennent les érafler en cas de vent. « Même tachées, elles sont pourtant délicieuses ! », se désole-t-elle.

La majorité des clémentines qu’on trouve dans la grande distribution ou sur les marchés est produite avec cet impératif esthétique. Si les fruits ne mûrissent pas tous au même rythme, ils sont pourtant cueillis tous en même temps. On les stocke enseuite en chambre pour achever leur maturation à grand renfort de lampes et substances chimiques, pour leur conférer une couleur orange, bien uniforme. Une fois « mûres », on les trempe des heures durant dans des bassins de cire. C’est cette dernière étape qui leur donne cet aspect brillant.

Chez Alexandra, les cueilleurs passent plusieurs fois sur le même arbre pendant la saison. Chaque fruit a donc tout le temps de mûrir à son rythme. Même mûres, une clémentine ou une orange peuvent avoir une peau encore un peu verte : c’est l’endroit du fruit qui a moins vu le soleil (tout simplement selon où il est placé dans l’arbre). L’orientation du verger, le vent, l’exposition, le sol, l’âge de l’arbre… sont autant de facteurs qui peuvent impacter le goût et l’aspect des agrumes.

Aussitôt cueillis, aussitôt expédiés !

Une fois les fruits cueillis… c’est fini ! Et oui, aucun traitement n’est réalisé : ils sont tout de suite mis en cagettes ou en sacs pour être expédiés ! « Si nous cueillons le mercredi jusqu’à midi, par exemple, vous recevez les fruits le vendredi. Juste le temps du transport ! C’est quand même plus frais qu’une clémentine qui a passé des semaines en chambre ! », s’enthousiasme Mela.

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