La démarche RSE fait les bons patrons

Il y a décidément tout à gagner à se lancer dans une démarche RSE, et les chefs d’entreprise l’ont bien compris, en faisant de la responsabilité sociale et environnementale un enjeu stratégique et un levier de performance !

De nouveaux critères d’évaluation des patrons

Quelle entreprise a vu son patron à la tête du classement des 100 CEO les plus performants en 2015 ? Apple ? Google ? Amazon ? Facebook ? Même pas ! La réputée Harvard Business Review a désigné lors de son dernier palmarès un patron méconnu du grand public : Lars Rebien Sørensen. Dirigeant de la compagnie pharmaceutique Novo Nordisk, il est discret, peu médiatique, et sa société n’est pas un poids lourds de la bourse. Alors pourquoi ? En cause, le changement de méthodologie de notation qui détermine le classement. La performance financière n’est plus la seule à être prise en compte. On considère désormais la performance globale : sociale, économique et environnementale. En effet, celles-ci correspondent aux attentes nouvelles de la société vis-à-vis des entreprises. Ces dernières se doivent désormais de prendre part aux enjeux du monde actuel.

Une prise de conscience grandissante chez les dirigeants

La RSE fait aujourd’hui partie des priorités stratégiques des chefs d’entreprises, en témoigne notamment l’enquête de McKinsey & Company, cabinet de conseil en management. de plus en plus de dirigeants d’entreprise et de CEO placent la RSE parmi leurs priorités stratégiques. 38% des dirigeants classent la RSE ou la durabilité dans leur 3 priorités de business, 13% estiment même que c’est leur priorité la plus importante. C’est donc que le lien entre responsabilité et performance est de mieux en mieux compris par les décideurs. La clé d’un business qui réussit, c’est d’évoluer dans une société qui réussit : une bonne raison de mettre la RSE au cœur de son activité économique.

Encore un peu de chemin à faire…

Ces chiffres sont tout de même à nuancer, si l’on se réfère à d’autres études sur le sujet. E-RSE cite notamment un rapport de 2015 selon lequel 37% des chefs d’entreprise ont encore du mal à faire le lien entre la RSE et la performance de leur activité. Moins de la moitié d’entre eux (45%) considèrent que la durabilité est un enjeu stratégique “très important”. Ils étaient 54% en 2010, mais la crise économique a renforcé les exigences des actionnaires, pas franchement enclins à favoriser une démarche responsable (12% des dirigeants penses que les investisseurs poussent pour un développement des stratégies RSE).

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